RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE : L’EUROPE EN MARCHE POUR LA TAXE CARBONE AUX FRONTIERES
de Sarah Legato
Pour lutter contre le réchauffement climatique, l’UE mettra en vigueur à partir de 2026, l’accord conclu en décembre dernier sur la taxe carbone aux frontières.
Evoquée par le Président français Chirac, il y a déjà une vingtaine d’années, cette décision vise à taxer les émissions de CO2 liées aux importations des produits bruts les plus polluants (acier, fer, ciment, engrais, aluminium et électricité) auxquels s’ajoute l’hydrogène, les produits dérivés (vis, les boulons…).Quant à chimie organique et les polymères (plastiques), ils sont encore à l’étude.
En pratique, comment ça marche ?
L’importateur devra déclarer les émissions liées au processus de production, et si celles-ci dépassent le standard européen, il devra acquérir un « certificat d’émission » au prix du CO2 dans l’UE. Si un marché carbone existe dans le pays exportateur, il paiera seulement la différence.
Le « mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) devrait s’appliquer progressivement à partir du 1er octobre 2023 pour atteindre la neutralité climatique d’ici 2050.Les importateurs devront seulement déclarer les émissions de carbone de produits importés et ne paieront qu’à partir de 2026. A l’issue de cette période de transition, l’exécutif pourrait étendre la taxe à d’autres secteurs. Toutes les taxes du dispositif, devraient s’appliquer pleinement à partir de 2034 et rapporter environ 14 milliards d’euros annuels dans le budget général de l’UE.
Que craignent les industriels européens ?
Touchés par les coûts de l’énergie, la taxe carbone aux frontières et la crainte de perdre des quotas de carbone gratuit, les industriels se questionnent et imaginent des scénarios sombres sur leur avenir.
Être les seuls à payer leurs produits au prix fort, voir leurs concurrents étrangers inonder le marché intérieur ou encore favoriser la désindustrialisation vers l’Outre-Atlantique avec l’IRA (Inflation Reduction Act). Des failles encore à l’étude et qui devraient être comblées avant sa mise en vigueur promet le parlement européen.
Des failles qui sembleraient se combler progressivement
Le parlement et le conseil ont déjà conclu le 18 décembre 2023, à partir de « l’Ajustement sur l’objectif 55 » qui vise à réviser et actualiser les législations de l’UE, un accord provisoire sur le système d’échange de quotas d’émission de l’UE et le fonds social pour le climat dont profiteront tous les états membres. En ce qui concerne la concurrence, La commissaire européenne, Margrethe Vestager, a envoyé un courrier ce vendredi 13 janvier aux Etats membres où elle explique une réforme sur les aides d’Etat destinée à répondre à l’IRA.
« Une révolution économique en transition et ambitieuse»
Après 1945, notre économie est engagée dans une course effrénée vers le « libre-échange » et « la mondialisation », avec l’intention de fournir aux consommateurs les produits les moins chers possibles et d’en tirer un maximum de profit. Seulement cette approche économique n’est pas sans impact sur le climat, l’environnement et la socièté. Aujourd’hui, L’UE se félicite de cette « taxe carbone » qui est une « révolution économique » comme l’analysait l’eurodéputé en 2021 François-Xavier Bellamy.
L’union européenne ambitionnerait de créer grâce à ce mécanisme (MACF), une juste concurrence face aux entreprises des états tiers. Elle placerait alors les entreprises du monde entier sur un pied d’égalité pour accéder au marché européen.
Son objectif serait donc d’encourager le reste du monde à suivre sa voie, celle de la révolution idéologique et climatique. Ursula Von Der Leyen (présidente de la commission européenne) préconise aussi la fin de « l’Europe naïve » selon ces mots. Outre l’impact environnemental, Le projet se placerait dans une stratégie de relance économique mais aussi d’autonomisation du budget européen alimenté aujourd’hui pour les 3/4 par les états membres.
IN ITALIANO
RISCALDAMENTO CLIMATICO: L’EUROPA IN MARCIA PER LA TASSA SUL CARBONIO ALLE FRONTIERE
Per lottare contro il riscaldamento globale, l’UE darà attuazione a partire dal 2026, all’accordo concluso lo scorso dicembre sulla tassa sul carbonio alle frontiere.
Evocata già dal Presidente francese Chirac una ventina di anni fa, questa decisione intende tassare le emissioni di CO2 legate alle importazioni di materie prime più inquinanti (acciaio, ferro, cemento, fertilizzanti, alluminio ed elettricità) ai quali si aggiunge l’idrogeno, i prodotti derivati (viti, bulloni…). La chimica organica e i polimeri (plastica) sono ancora allo studio.
In pratica, come funziona?
L’importatore dovrà dichiarare le emissioni legate al processo di produzione, e se queste superano lo standard europeo, dovrà acquistare un «certificato di emissione» a gas al prezzo del CO2 nell’UE. Se esiste un mercato del carbonio nel Paese esportatore, pagherà solo la differenza.
Questo « meccanismo di adeguamento del carbonio alle frontiere (MACF) dovrebbe essere applicato gradualmente dal 1º ottobre 2023 per raggiungere la neutralità climatica entro il 2050.Gli importatori dovranno solo dichiarare le emissioni di carbonio dei prodotti importati e pagheranno solo in 2026. Al termine di questo periodo di transizione, l’esecutivo potrebbe estendere la tassa ad altri settori. Tutte le tasse del dispositivo, dovrebbero applicarsi pienamente a partire dal 2034 e fornire circa 14 miliardi di euro all’anno al bilancio generale dell’UE.
Che cosa temono gli industriali europei?
Colpiti dai costi dell’energia, dalla tassa sul carbonio alle frontiere e dal timore di perdere quote di carbonio gratuite, gli industriali si interrogano e immaginano scenari oscuri sul loro futuro. Essere i soli a pagare i loro prodotti a prezzo elevato, vedere i loro concorrenti stranieri inondare il mercato interno o ancora favorire la deindustrializzazione verso l’Oltreoceano con l’IRA (Inflation Reduction Act). Lacune ancora allo studio e che dovrebbero essere colmate prima dell’ entrata in vigore promettono il Parlamento europeo.
Lacune che sembrano gradualmente colmarsi
Il parlamento e il consiglio hanno già concluso il 18 dicembre 2023, a partire dall’«Adeguamento all’obiettivo 55», che consista rivedere e aggiornare la legislazione dell’UE, un accordo provvisorio sul sistema di scambio di quote di emissioni dell’UE e sul Fondo sociale per il clima, di cui beneficeranno tutti gli Stati membri. Per quanto riguarda la concorrenza, il commissario europeo, Margrethe Vestager, ha inviato venerdì scorso una lettera agli Stati membri dove spiega una riforma sugli aiuti di Stato destinata a rispondere all’IRA.
«Una rivoluzione economica in transizione e ambiziosa»
Dopo il 1945, la nostra economia intraprende in una corsa sfrenata verso il «libero scambio» e la «globalizzazione», con l’intenzione di fornire ai consumatori i prodotti più economici possibili e di trarne il massimo profitto. pero tale impostazione economico non è privo di impatto sul clima, sull’ambiente e la società. Oggi l’UE si rallegra di questa «tassa sul carbonio» che è una «rivoluzione economica» come l’ha analizzata l’eurodeputato nel 2021 François-Xavier Bellamy. L’Unione europea ambirebbe a creare, grazie a questo meccanismo (MACF), una concorrenza equa nei confronti delle imprese dei paesi non communautario. In tal modo, le imprese di tutto il mondo verrebbero poste su un piano di parità per accedere al mercato europeo. Il suo obiettivo quindi sarebbe quello di incoraggiare il resto del mondo a seguire la stessa strada, quella della rivoluzione ideologica e climatica. Ursula Von Der Leyen (presidente della commissione europea) preconizza anche la fine dell’«Europa ingenua» secondo le sue affermazioni. Oltre all’impatto ambientale, il progetto si collocherebbe quindi in una strategia di ripresa economica ma anche di responsabilizzazione del bilancio europeo alimentato oggi per i 3/4 dagli Stati membri europei.